Planification écologique : le piège marxiste pour sauver la technocratie (2/4)

Footnote [1] — https://www.motherjones.com/politics/2012/10/russell-means-mother-jones-interview-1980/
Footnote [2] — Théodore Kaczynski, Révolution anti-tech. Pourquoi et comment ?, 2016.
Footnote [3] — Cédric Durand et Razmig Keucheyan, op. cit.
Footnote [4] — https://www.connaissancedesenergies.org/statistical-review-world-energy-2023-chiffres-cles-en-infographies-240429
Footnote [5] — https://youtu.be/mMQwdUxF_bQ?si=2rxYVQ6-irSHn77t
Footnote [6] — Tim Garrett, « No way out? The double-bind in seeking global prosperity alongside mitigated climate change », Earth system dynamics, 2012. Il écrit que « si la civilisation ne s'effondre pas rapidement au cours de ce siècle, les niveaux de CO2 finiront probablement par dépasser les 1 000 ppmv ».
Footnote [7] — Derek Abbott, « Is nuclear energy scalable ? », Proceedings of the IEEE, 2011. Le papier rédigé par Derek Abbott est intéressante parce qu’elle prend en compte un grand nombre de paramètres du cycle de vie de l’industrie nucléaire pour montrer qu’il est utopique d’espérer une décarbonation via ce biais. Il dresse la liste des conséquences liées à la construction, à l’exploitation et au démantèlement de 15 000réacteurs sur Terre. Il examine des facteurs tels que la superficie au sol nécessaire, les déchets radioactifs, le taux d’accident, le risque de prolifération d’armes nucléaires, l’abondance de l’uranium, son extraction et les métaux rares utilisés pour construire les réacteurs. Le seul problème de l’analyse faite par Abbott, c’est qu’il prétend pouvoir décarboner grâce à l’énergie thermique du rayonnement solaire complétée avec du gaz naturel…
Footnote [8] — https://www.forbes.com/sites/jamesellsmoor/2019/06/15/united-states-spend-ten-times-more-on-fossil-fuel-subsidies-than-education/
Footnote [9] — Voir la théorie des systèmes autopropagateurs (SAP) formulée par Théodore Kaczynski dans Révolution Anti-Tech. Pourquoi et Comment ?, 2016. Quant à la prétendue disparition, avec l’avènement du communisme, de la compétition entre États pour l’hégémonie mondiale, l’histoire nous a montré que cela relevait également du mythe. Les pays nouvellement communistes doivent monter en puissance afin d’évincer les pays capitalistes. Par ailleurs, même les relations entre pays communistes, par exemple entre l’URSS et la Chine, ont toujours été compliquées, ce qui sème le doute sur le projet de « paix communiste mondiale », voir par exemple ce film documentaire récent sur la révolution communiste chinoise : https://www.arte.tv/fr/videos/113586-001-A/mao-l-empereur-rouge-1-3/
Finalement, les communistes enfument les gens avec les mêmes entourloupes qu’un capitaliste fanatique tel que Steven Pinker dans La Part d’ange en nous (2011). Ce dernier y affirme, avec nombre d’arguments frauduleux, que le développement de la civilisation et du capitalisme industriel ont contribué à pacifier le monde. Le contraire est vrai, voir par exemple Edward S. Herman et David Peterson, Déni de réalité : Steven Pinker et le mythe du déclin de la violence humaine.
Footnote [10] — Cédric Durand et Razmig Keucheyan, op. cit.
Footnote [11] — Timothée Parrique, Ralentir ou périr : l’économie de la décroissance (2022). Voir par exemple ce passage où Parrique nous explique que l’État, pour décarboner, devra détruire son économie et saper sa puissance militaire en arrêtant d’extraire et produire toujours plus d’énergie. Il n’y a qu’un économiste pour croire à de pareilles fadaises.
« Prenons un exemple concret. Nous savons que les entreprises fossiles doivent réduire de 74 % la production de pétrole et de gaz d’ici à 2030. Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait renoncer à exploiter au moins 60 % des réserves de pétrole et de gaz et 90 % des réserves de charbon. Difficile de croire que des entreprises privées à but lucratif vont volontairement renoncer à ces profits potentiels. Si cela était plausible, elles l’auraient sûrement déjà fait. Au contraire, ces entreprises font tout pour sauvegarder leurs marges et continuer à extraire. L’alternative consiste à les nationaliser (intégralement ou en partie) et à prendre cette décision à leur place. On pourrait imaginer un pôle public de l’énergie qui rassemblerait EDF, Engie, Total, ainsi que d’autres plus petits fournisseurs, pour permettre la coordination d’une stratégie de sobriété énergétique nationale et d’une transition rapide vers les énergies bas carbone. »
Footnote [12] — Cédric Durand et Razmig Keucheyan, op. cit.
Footnote [13] — Gérard Dubey, Alain Gras, La Servitude électrique. Du rêve de liberté à la prison numérique, 2021.
Footnote [14] — Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières, Greenwashing. Manuel pour dépolluer le débat public, 2022.
Footnote [15] — Cédric Durand et Razmig Keucheyan, op. cit.
Footnote [16] — Zygmunt Bauman, « Living Without an Alternative », dans Sim Stuart, Post-marxism : A reader, 1998. Extrait cité dans James C. Scott, L’œil de l’État. Moderniser, uniformiser, détruire, 1998.
Footnote [17] — Cédric Durand et Razmig Keucheyan, op. cit.
Footnote [18] — Cédric Durand et Razmig Keucheyan, op. cit. Voir par exemple cet extrait page 216 :
« “L’ennui avec le socialisme, disait Oscar Wilde, c’est qu’il occupe trop de soirées.” La planification écologique ne peut consister en une assemblée générale permanente. Le temps de la délibération doit exister, bien sûr, mais il ne peut s’étendre indéfiniment. Des décisions doivent être prises, et des actions mises en œuvre. Qu’elle soit représentative ou directe, la démocratie comporte toujours des moments administratifs. Si la planification écologique invite à repenser les liens entre démocratie et économie, à politiser l’économie, comme on l’a exposé au chapitre 2, elle invite davantage encore à repenser les liens entre démocratie, économie et administration. »
Footnote [19] — Cédric Durand et Razmig Keucheyan, op. cit. Voir par exemple page 76 où ils expliquent qu’il faudra faire le tri entre « besoins réels » et « besoins artificiels ». La satisfaction des besoins considérés comme réels par une personne sera conditionnée à « un principe de soutenabilité » (rester dans les limites physiques imposées par la planète) et à « un principe d’égalité » (« toute personne doit pouvoir le satisfaire si elle le souhaite »). Tout cela permettrait d’écarter « le risque de “dictature sur les besoins”, où ceux-ci seraient définis par des bureaucrates comme c’était le cas dans la défunte URSS ». Ils affirment ensuite que tout cela va permettre de maximiser « l’autonomie de la personne », tout en citant Bakounine, histoire de faire du pied aux anarchistes.
À la page 72, les auteurs affirment que « les besoins doivent devenir matière à la délibération démocratique » et que « le gouvernement par les besoins suppose la démocratisation du pouvoir infrastructurel de l’État en vue de la bifurcation écologique ».
À la page 114, les auteurs reproduisent la fumeuse rhétorique léniniste sur les soviets en citant les exemples de tentatives de décentralisation que sont les AMAP et les ZAD : « on peut bien sûr multiplier les ZAD et réorganiser le pays entier sur leur modèle ».
Footnote [20] — Ibid.
Footnote [21] — Voir encore le discours de Russell Means reproduit dans le magazine Mother Jones :
« J’en viens à me demander si malgré tout, je ne suis pas trop sévère. Le marxisme a déjà une longue histoire ; cette histoire vient-elle confirmer ou infirmer mes craintes ? J’ai donc regardé le processus d’industrialisation en union Soviétique depuis 1920, et je constate que ces marxistes y ont fait en 60 ans ce que la « révolution industrielle » anglaise a fait en 300 ans. Je constate que le territoire de l’URSS était habité par un grand nombre de populations tribales, qui ont finalement toutes été sacrifiées pour faire place aux usines. Les soviétiques parlent de cela sous le nom de “question nationale” : cette question de savoir si ces tribus avaient simplement le droit d’exister ; en l’occurrence ils décidèrent que ces tribus étaient un sacrifice acceptable pour l’industrialisation. Je regarde en Chine et je constate exactement la même chose. Je regarde au Vietnam, et je vois des marxistes imposer encore ce même ordre industriel aux populations tribales qu’ils délogent de leurs montagnes. »
https://www.motherjones.com/politics/2012/10/russell-means-mother-jones-interview-1980/
Footnote [22] — Thomas C. Patterson, L’invention de la civilisation occidentale, 1997.
Footnote [23] — Cédric Durand et Razmig Keucheyan, op. cit.
Footnote [24] — Ibid.
Footnote [25] — Jonathan Loh, David Harmon, « Biocultural Diversity : Threatened species, endangered languages », WWF Pays-Bas, 2014
Footnote [26] — https://www.motherjones.com/politics/2012/10/russell-means-mother-jones-interview-1980/
Footnote [27] — Citations extraites de trois interviews de Durand et Keucheyan :
https://www.hors-serie.net/emission.php?id=584&is
https://www.youtube.com/watch?v=Sj1HaLmFgeE
https://www.youtube.com/watch?v=hkzrPQ5GCfw
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