Stratégies pour une défaite écologique et populaire (critique de Gelderloos)

Footnote [1] — Même la Banque mondiale le dit : « Les peuples autochtones possèdent, occupent ou utilisent un quart de la surface du globe. Les peuples autochtones conservent 80 % de la biodiversité restante dans le monde et des études récentes révèlent que les terres forestières gérées collectivement par les peuples autochtones et les communautés locales contiennent au moins un quart de l'ensemble du carbone aérien des forêts tropicales et subtropicales. Ils détiennent des connaissances et des compétences ancestrales essentielles sur la manière de s'adapter, d'atténuer et de réduire les risques liés au climat et aux catastrophes. »
https://www.worldbank.org/en/topic/indigenouspeoples
Footnote [2] — https://reporterre.net/BRV-Record-historique-pour-les-emissions-de-CO2-en-2022
Footnote [3] — https://www.theguardian.com/environment/2020/jan/22/worlds-consumption-of-materials-hits-record-100bn-tonnes-a-year
Footnote [4] — https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/degradation-sols.xml
Footnote [5] — http://www.vert-resistance.org.dream.website/strategies/arreter-de-perdre-nos-luttes/
Footnote [6] — Voir l’encyclopédie Britannica : https://www.britannica.com/topic/Zapatista-National-Liberation-Army
Footnote [7] — EZLN : Ejército Zapatista de Liberación Nacional, l’Armée zapatiste de libération nationale qui contrôle une partie du Chiapas au Mexique.
MEND : Mouvement d’émancipation du delta du Niger sont des groupes armés qui luttent contre l’industrie pétrolière au Nigéria.
YPG : Unités de protection du peuple, la branche armée du Parti de l’union démocratique (PYD) kurde en Syrie, qui contrôle une partie du Kurdistan syrien (Rojava)
BRA : Bougainville Revolutionary Army, un groupe qui est parvenu à faire fermer la quatrième plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde (Panguna).
FARC : Formé par Manuel Marulanda en 1964 dans la Colombie rurale, le mouvement des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple) était une guérilla marxiste issue des zones d’autodéfense paysannes des années 1950-1960.
Nagas : les Nagas sont une ethnie ancienne et complexe composée de seize tribus autonomes situées à cheval sur la frontière entre la région reculée du nord-est de l’Inde et l’ouest du Myanmar (Birmanie).
Tribus de la Zomia : la Zomia désigne une large partie des territoires du sud-est asiatique dont les habitants refusent l’autorité des États auxquels cet espace appartient.
La Résistance indigène en Amérique du Nord s’est illustrée cette dernière décennie par de nombreuses perturbations dans le déploiement de l’infrastructure énergétique aux États-Unis et au Canada, malheureusement sans grand succès pour ralentir le carnage.
Footnote [8] — Voir comment la gauche a corrompu Earth First !, l’un des premiers mouvements d’écologie radicale aux États-Unis : https://regressisme.wordpress.com/2023/07/02/comment-la-gauche-a-tue-lecologie-americaine/ ↑
Footnote [9] — https://comptoir.org/2021/11/16/renaud-garcia-le-militantisme-woke-ne-cherche-pas-a-convaincre-mais-a-regenter-la-vie-des-autres
Footnote [10] — https://www.marxiste.org/theorie/philosophie/2985-misere-de-la-philosophie-postmoderne
Footnote [11] — Stefan Zweig, L’uniformisation du monde, 1925.
Footnote [12] — Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, 1955.
Footnote [13] — Jacques Ellul, La Technique ou l’Enjeu du siècle, 1954.
Footnote [14] — https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/06/29/nicki-minaj-est-la-transfiguration-du-mythe-vaudou-de-mami-wata_5323238_3212.html
Footnote [15] — https://terralingua.org/what-we-do/what-is-biocultural-diversity/
Footnote [16] — https://mahb.stanford.edu/library-item/biocultural-diversity/
Footnote [17] — https://www.nature.com/articles/s41586-020-3010-5
Footnote [18] — Selon l’Ademe, l’entretien du seul réseau ferroviaire français engloutit chaque année des millions de tonnes de matériaux. On vous laisse imaginer ce que représente l’entretien des réseaux routiers et ferrés à l’échelle mondiale, sans parler de la rénovation constante et indispensable des immeubles, des infrastructures énergétiques, pour l’assainissement des villes, etc.
« SNCF Réseau est le propriétaire et le gestionnaire du réseau ferré national. La régénération et la maintenance génèrent chaque année d’important gisement sur l’ensemble du territoire national : plus de 120 000 tonnes de rails, plus de 2 Millions de tonnes de ballast, plus de 60 000 tonnes de traverses bois, plus de 300 000 tonnes de traverses béton, plus de 3 000 tonnes de câbles et fil de contact caténaire.
Sur les voies de chemin de fer, le complexe ballasté est la couche d’assise permettant la répartition des charges sur le sol et dans lequel sont enchâssées les traverses. Il est constitué par des granulats de roches massives anguleux et concassées. Soumis à de fortes pressions mécaniques, ce matériau a une durée de vie de l’ordre de 15 à 40 ans, en fonction des tonnages circulés et de la vitesse. Ainsi avec le renouvellement et la maintenance des voies chaque année, près de 2 millions de tonnes de ballast usagé doivent être valorisés. »
https://optigede.ademe.fr/fiche/reutilisation-du-ballast-de-depose-des-voies-ferrees
Footnote [19] — Voir les travaux de l’anthropologue James C. Scott dans Homo domesticus (2017), Zomia ou l’art de ne pas être gouverné (2009), encore dans le très bon L’œil de l’État : moderniser uniformiser, détruire (1998) ; voir également le géographe Guillaume Faburel, Pour en finir avec les grandes villes, 2020 : « Mais d’où vient cette passion pour la grosseur ? Si elle ne date pas d’hier, elle n’a pour autant rien de “naturel” : son apparition est toujours l’expression d’un geste politique voulu par le pouvoir. Étymologiquement, la métropole est la capitale d’une province, la ville mère, une création des empires depuis plusieurs millénaires, mais dont la multiplication s’est accélérée à l’ère coloniale. Et, depuis les premiers regroupements de la Mésopotamie antique et les cités-États qui ont rythmé l’ensemble de l’histoire longue, elles ont toujours eu la même fonction : regrouper les populations pour satisfaire des fins économiques et politiques. »
Faburel encore : « La nécessité économique, c’est celle de rapprocher la main-d’œuvre des moyens de production afin de pouvoir disposer du personnel “à demeure” – une logique ancienne, déjà à l’œuvre à l’ère des premières sédentarisations de populations et qui, déjà, visait à l’accroissement des rendements agricoles par la concentration. Durant les deux derniers siècles, l’urbanisation rapide fut nécessaire pour obtenir les rendements productifs de la révolution industrielle. Aujourd’hui, il s’agit plutôt de maintenir les travailleur·ses clefs ou “premier·es de corvée” à portée de main, dans les banlieues bétonnées et les périphéries paupérisées, pour faire tourner les méga-machines métropolitaines et accroître leurs rendements financiers. »
Footnote [20] — Ibid.
Footnote [21] — Sebastián Cortés, Antifascisme radical ? Sur la nature industrielle du fascisme, 2015.
Footnote [22] — Zygmunt Bauman, Modernité et holocauste, 1989.
Footnote [23] — https://www.vox.com/explainers/2017/7/19/15925506/psychic-numbing-paul-slovic-apathy
Footnote [24] — Il faut évidemment restaurer les zones humides mais en assumer les conséquences potentiellement néfastes et ne pas les dissimuler comme le fait de manière très hypocrite Gelderloos.
Footnote [25] — Lire ou écouter sur Youtube cette conférence essentielle du mathématicien Alexandre Grothendieck : https://sniadecki.wordpress.com/2012/05/20/grothendieck-recherche/
Footnote [26] — Les BRICS sont un groupe de cinq grandes puissances industrielles : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. L’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Égypte, les Émirats Arabes Unis, l’Éthiopie et l’Iran devraient prochainement rejoindre le bloc.
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