ATR dénonce le Greenwashing du sommet Change Now.

"Contre le greenwashing, pour le démantèlement !"

Ce samedi 26 avril avait lieu "le plus grand événement de solutions pour la planète", le sommet ChangeNow au Grand Palais à Paris. C'est après le simulacre de "Convention citoyenne pour le climat" que 20 camarades du mouvement d'écologie radicale Anti-Tech Resistance sont montés sur scène pour s’adresser au public. Poings levés, ils ont appelé à ce que tout le monde se mobilise "physiquement" contre le système industriel, seul responsable des destructions des écosystèmes mondiaux. Leur but était de dénoncer les discours mensongers et fausses solutions pour préserver la vie sur Terre, ou plutôt pour préserver l'industrie. Car pour les intervenants, le désastre écologique en cours n'est pas un problème industriel mais une question de "choix".

Cyril Dion appelle par exemple la population à "changer les récits" et à "élire des gens qui changeront de paradigme". Le but étant ensuite de construire des parcs éoliens à petite échelle, végétaliser les toitures des smart cities et faire "un usage mesuré et intelligent d'Internet".

Or les technologies et autres "solutions" vertes -en plus de ne rien changer à l'impact matériel de l’industrie- ne peuvent être construites et pilotées que par les ingénieurs, les chefs d'Etat et les multinationales: en bref la technocratie. La production de haute technologie n'est ni compatible avec des principes démocratiques ni avec les conditions d'habitabilité de la Terre.

Derrière leur utilisation du mot "Révolution" se cache le status quo. L’utilité de ChangeNow est de garder le citoyen dans une position de consommateur et de vendre au public des produits qui s'intègrent parfaitement avec le système industriel. Il suffit de regarder les sponsors de ce festival du greenwashing. Cyril Dion et consorts ne condamnent pas les solutions technologiques promues par ce sommet. Ils ne s'opposent pas fermement au mode de production industriel. Ainsi, ils usent du même stratagème que les industriels pour détourner le regard des véritables leviers de transformation: l'organisation collective et les stratégies offensives contre l'infrastructure techno-industrielle. Ils sont des pions jouant le jeu du système.

"La technologie ne se transforme pas, elle se démantèle" ont transmis les camarades dans leur prise de parole avant de quitter la scène après 30 minutes d’interventions devant un public attentif.

En Février, ATR avait déjà dénoncé la venue de la maire de Paris Anne Hidalgo lors du Contre-Sommet de l'IA au Théâtre de la Concorde. Alors qu'ATR s’était mobilisé depuis 9 mois sur le terrain contre l'intelligence artificielle (contre l’armée et Thales à la Cyberweek et une conférence de l’INRIA en 2024), les antitechs ont pointé du doigt la responsabilité de la technocrate socialiste dans le développement de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) à Paris et ses positions en faveur de la Smart City.

Ce collectif d'anti-tech ne compte plus sur l'Etat ni les illusionnistes de l'écologie. Ils n'ont plus besoin de colibris, mais de personnes prêtes à s'engager pour la sauvegarde des conditions de vie sur Terre.